Journée de repos. Mais pas pour tout le monde.
A l’atelier, un thé fumant floral embaume l’air.
A travers la lucarne de l’Atelier, les nuages défilent à toute vitesse, le vent les fait tourbillonner.
Les cordes de lin font presque un son imperceptible quand Aude les entoure autour d’un ensemble de filaments plus épais.
Pourtant le son est bel et bien réel.
Tout d’abord, il y a le son lourd de la corde de lin qui retombe à terre après chacun de ses cercles autour des filaments.
Ensuite, il y a le son rugueux des cordes de lin dans les gants en cuir qui protègent les mains de la sculptrice contre les ampoules.
Cet ensemble de sons crée une mélodie tendre.
A un moment donné, un rayon de soleil entre à travers les fenêtres ovales de l’Atelier.
On aperçoit alors virevolter dans l’air des particules de lin qui se sont délicatement détachées des filaments.
Le lin est sculpté dans une symphonie.
Today is a day of rest. But not for everyone.
In the workshop, a steamy cup of herbal tea perfumes the air.
Through the skylight of the Atelier, one can see the clouds whirling in the wind outside.
Linen strings make an almost imperceptible sound as Aude coils them around a handful of coarser filaments.
Almost imperceptible, yet this little sound is definitely there.
First, there is the thud of linen string falling to the ground after each of its turns around the filaments.
Then there is the rough sound of linen strings, taut against the leather gloves that protect the sculptor’s hands from blisters.
These sounds create a gentle melody.
Then, a ray of sunlight peeks through the oval windows of the studio.
Particles of linen detaching delicately from the filaments are twirling in the air.
Linen is sculpted by the sound of a symphony.
CF
When I say I love the silence, I’m not entirely truthful. What I actually love are the abundant, delicate sounds that amplify when I’m silent. – Richelle E. Goodrich