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L’art textile utilise différents matériaux et fibres pour créer des objets esthétiques et artistiques. Cette forme d’art est l’une des plus anciennes et a contribué à la création d’objets fonctionnels et ornementaux fabriqués par l’homme depuis plusieurs centaines de milliers d’années. Bien que les artistes textiles puissent incorporer des éléments tridimensionnels dans leur travail, l’art textile se concentre traditionnellement sur la création d’œuvres bidimensionnelles telles que des tapisseries, des quilts ou des pièces brodées. C’est d’ailleurs ma formation initiale (voir Bio).

En revanche, un sculpteur textile est plus enclin à créer des œuvres tridimensionnelles qui occupent l’espace physique d’une manière plus proche de la sculpture traditionnelle. Comme je manipule des matériaux textiles pour créer des formes qui tiennent debout, que l’on peut suspendre ou enrouler autour d’arbres ou de piliers, je pense que mon travail est plus proche de la sculpture. Je suis donc un sculpteur textile.

L’art textile se distingue des autres formes et mouvements artistiques de plusieurs façons. L’une des principales distinctions est l’accent mis sur les motifs et les formes, mais ce qui distingue véritablement l’art textile, c’est peut-être sa capacité à faire appel à plusieurs sens. Cette nature multisensorielle peut trouver ses racines dans les origines pratiques des arts textiles. Initialement conçus pour un usage quotidien, les textiles ont rapidement évolué pour devenir des symboles de statut, de pouvoir et de beauté. Qu’il s’agisse des vêtements élaborés de la royauté ou de la simplicité d’une tenture murale tissée, l’art textile est célébré à la fois pour sa maîtrise technique et son attrait esthétique.

Cet interaction à multiples facettes est quelque chose que je m’efforce d’atteindre dans mes propres créations. J’encourage souvent les gens à interagir avec mes sculptures. Il ne s’agit pas seulement de regarder, mais aussi de toucher et de sentir. Ceux qui le font sont souvent surpris. Je n’en dirai pas plus pour garder une part de mystère !

J’ai commencé à sculpter des fibres de lin en 1999. Voir la Bio & CV.

De nos jours, les artistes textiles ont l’embarras du choix en ce qui concerne les matériaux, les textures et les couleurs. Au long de ma carrière, j’ai expérimenté plusieurs de ces matériaux, en recyclant des cordes de bateau fabriquées à partir de fibres naturelles et synthétiques, ainsi que du fil de fer et du tissu. Je me suis désormais tournée vers des matériaux naturels et durables.

Mon art textile est aujourd’hui réalisé exclusivement à partir de deux ressources naturelles : les fibres brutes et la ficelle. Ces fibres brutes font particulièrement sens parce qu’elles ajoutent de la valeur à ce qui serait autrement un sous-produit de l’industrie de la corderie. Pendant longtemps, le chanvre a été mon matériau de prédilection pour les fibres et la corde. Mais lorsque j’ai été dans l’impossibilité de m’en procurer, je me suis tournée vers le lin.

L’utilisation de ce nouveau matériau a demandé une petite adaptation ; disons que nous avons dû nous apprivoiser l’un l’autre. Depuis, le lin est devenu mon matériau de choix. Aujourd’hui, mon art ne contient que de la filasse et de la ficelle de lin, teintes à l’aide de différentes techniques.

J’ai suivi une formation de tisserande, spécialisée dans la tapisserie à haute lisse. Vers la fin de mes études, j’ai essayé de capturer la texture de l’écorce des arbres dans mes travaux de tapisserie. Cependant, les résultats semblaient souvent trop plats. Au fil du temps, ma recherche de texture s’est transformée en une recherche de volume. Un jour, j’ai retiré mon travail du métier à tisser et j’ai audacieusement commencé à tirer sur les fils de chaîne et de trame. À ma grande joie, un volume a soudain émergé de mon travail.

J’ai conservé les principes fondamentaux et les mouvements répétitifs du tissage traditionnel dans mon art. Inspirée par certaines techniques que l’on retrouve notamment dans le travail de Magdalena Abakanowicz, mon approche actuelle se concentre sur des sculptures monochromes comportant des nœuds et des éléments d’excroissance. La technique que j’ai mise au point consiste à envelopper une filasse de lin de plusieurs couches de ficelle de lin. La tension créée par la ficelle, ainsi que les multiples couches d’emballage, permettent de pétrifier la matière et c’est de cette manière que mes sculptures conservent leur forme et tiennent debout.

J’utilise une gamme variée de méthodes de teinture pour apporter de la couleur à mes sculptures. J’utilise des pigments naturels, comme l’indigo, mais aussi des colorants synthétiques. Contrairement à la croyance populaire, les colorants synthétiques sont parfois plus écologiques à produire et à extraire que leurs homologues naturels, offrant une option durable sans compromettre la qualité de la couleur.

Le choix de teindre les sculptures finies ou les écheveaux de fil individuels, ou de ne pas teindre du tout, varie en fonction du projet.

Même dans les pièces qui semblent monochromes à première vue, j’applique souvent plusieurs couches de couleur pour rehausser leur volume. Cette utilisation nuancée de la couleur s’appuie sur ma formation en histoire de l’art et en composition d’images, avec une spécialisation dans la peinture de la Renaissance, où l’application stratégique de la couleur joue un rôle crucial dans la création de la profondeur et de la dimension.

Je suis représentée par la galerie Maison Parisienne.

Vous avez peut-être remarqué que je présente souvent mes pieces dans des décors réels sur mon site ou sur les réseaux sociaux. Je trouve un peu frustrant de voir des photos de mes œuvres sur un fond uni. Bien qu’il n’y ait pas de bonne ou de mauvaise façon d’exposer l’art, si vous décidez de faire entrer mes pieces chez vous ou dans votre collection, elles seront probablement entourées d’autres objets, de plantes ou de personnes. Elles occuperont un espace et interagiront avec les dimensions de la pièce. Alors n’hésitez pas à faire vos propres expériences ! Avant tout, j’aborde mes sculptures avec empathie, en les photographiant dans un contexte doux, car c’est ainsi que je me connecte le mieux à mon travail. Mais j’ai récemment réalisé que j’aimais aussi voir mes sculptures dans des environnements urbains. Les voir dans le monde réel est en quelque sorte l’aboutissement de tous mes efforts. Pour moi c’est un peu comme si mes sculptures tenaient la pose pour me laisser prendre leur portrait.

Je suis ravie d’apprendre que mon travail vous touche ! Si vous êtes intéressé.e par l’achat d’une pièce ou l’organisation d’une exposition présentant mon travail, vous avez plusieurs options. Vous pouvez me joindre directement via Instagram, via la page de contact de mon site web, ou vous pouvez contacter la galerie qui me représente, Maison Parisienne. J’accepte les commandes spéciales et expédie mes pièces à l’international.

Bien que je sois très touchée de l’intérêt porté à mon travail et à mon atelier, je n’ouvre ce dernier aux visiteurs qu’en de rares occasion. La meilleure façon d’avoir un aperçu de mon processus de travail est de me suivre sur les réseaux sociaux, où je partage régulièrement des aperçus des coulisses de mon travail. Vous pouvez jeter un œil ici. Merci a vous !

Si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez obtenir des informations complémentaires, n’hésitez pas à me contacter. Je suis toujours prête à discuter de mon travail et je serais heureuse de vous aider. N’hésitez pas à me contacter via ma page de contact ou via instagram.