Ce court texte de prose poétique, écrit par mon amie qui préfère se faire appeler CF, s’attarde sur la présence silencieuse d’un vêtement à la fois ordinaire et essentiel : la blouse de l’artiste — portée, marquée, et chargée des traces lentes et réfléchies du geste quotidien.
La blouse de travail d’Aude est en lin beige.
De façon presque imperceptible, la blouse est parsemée d’indigo depuis la teinture de sculptures la semaine précédente.
La blouse présente d’amples poches remplies.
Dans la poche droite, il y a une bobine de fil fin de lin, un feutre, un échantillon de lin teinté et un brin de lavande.
Dans la poche gauche, il y a un papier sur lequel est griffonné la liste de courses à faire pour la fin d’après-midi.
CF
