Journée de repos. Mais pas pour tout le monde.
A l’atelier, un thé fumant floral embaume l’air.
A travers la lucarne de l’Atelier, les nuages défilent à toute vitesse, le vent les fait tourbillonner.
Les cordes de lin font presque un son imperceptible quand Aude les entoure autour d’un ensemble de filaments plus épais.
Pourtant le son est bel et bien réel.
Tout d’abord, il y a le son lourd de la corde de lin qui retombe à terre après chacun de ses cercles autour des filaments.
Ensuite, il y a le son rugueux des cordes de lin dans les gants en cuir qui protègent les mains de la sculptrice contre les ampoules.
Cet ensemble de sons crée une mélodie tendre.
A un moment donné, un rayon de soleil entre à travers les fenêtres ovales de l’Atelier.
On aperçoit alors virevolter dans l’air des particules de lin qui se sont délicatement détachées des filaments.
Le lin est sculpté dans une symphonie.
CF